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Les coursiers ne se laissent pas faire. A l’appel du Collectif des coursiers/ères Belgique, une cinquantaine d’entre eux se sont rassemblés à Bruxelles en novembre dernier. (Photo Solidaire)Les coursiers ne se laissent pas faire. A l’appel du Collectif des coursiers/ères Belgique, une cinquantaine d’entre eux se sont rassemblés à Bruxelles en novembre dernier. (Photo Solidaire)

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Ils cherchent toujours de nouveaux « jeunes jetables »

Seule face à la justice après avoir été violée

par Françoise De Smedt

Victime d’un viol, Norine raconte son parcourt pour nous permettre de comprendre les barrières à surmonter pour les victimes. Un témoignage qui montre aussi que la justice dans notre pays n’est pas au service des victimes.

Norine a porté plainte au mois de décembre 2016 pour viol. Elle s’est rendue au commissariat de police à Liège où elle a été très bien accueillie.

« On m’a demandé si je voulais que ce soit un homme ou une femme qui prenne ma déposition. Donc j’ai eu une femme et elle a pris 4h30 pour faire ma déposition. Pour avoir les détails et tout ce qui était nécessaire à avoir comme informations s’il devait y avoir un procès. »

Là, on lui a aussi donné les infos pour le service d’aide aux victimes, le suivi psychologique puisque c’est aussi dans la loi. Ainsi que le numéro d’une assistante sociale de la police qui lui a dit qu’elle serait recontactée. Elle s’est rendue également au service d’aide aux victimes de Liège. « Jusque-là tout se passait plutôt bien. »

Un mois plus tard Norine n’avait toujours pas de nouvelles. « J’ai appelé une assistante sociale du parquet. Cette assistante m’a dit : “On n’a toujours pas de nouvelles, je vous resonnerai dans un mois.” Donc deux mois et demi après les faits. Le problème c’est qu’entre temps, je croisais régulièrement le garçon qui m’a violé, ici, à Liège. Ça laisse un grand flou émotionnellement et psychologiquement. Et une peur aussi, on se demande ce que va être la réaction de la personne quand elle va être au courant de la plainte. Ca a duré jusqu’au mois de juin. »

Norine apprend que l’auteur n’a toujours pas été entendu. « Un gros coup de massue… Cela faisait 7 mois et toujours pas de nouvelles. La personne n’est toujours pas entendue. Moi, je stresse en me disant elle était au courant alors qu’elle ne l’est pas. C’était insupportable. »

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