Suite à l’effondrement du Rana Plaza, au Bangladesh, où 1134 travailleuses et travailleurs de l’habillement ont péri et des milliers d’autres ont été blessés, l’horreur de la tragédie a suscité une mobilisation internationale qui a conduit à des améliorations notables au plan de la sécurité dans la majorité des quelque 3000 fabriques et ateliers du secteur de l’habillement.
Cependant, d’après les organisateurs des travailleurs de l’habillement au Bangladesh, cinq ans après la tragédie du 24 avril 2013, une majorité d’employeurs font preuve de négligence en matière de sécurisation des sites de production. Toujours d’après eux, le gouvernement fait très peu pour assurer que les travailleuses et travailleurs de l’habillement soient libres de former des syndicats aux fins d’accéder à des conditions de travail sûres. Depuis l’incendie de l’usine Tazreen, où 112 personnes ont péri en 2012, il est estimé que 1298 travailleurs de l’habillement ont été tués et 3875 blessés dans des catastrophes dues à des incendies, d’après les données du Solidarity Center.